Depuis quelques jours la polémique enfle en Angleterre, certains organismes de presse comme Le Sun et le Daily Mail évoquent l’écart financier entre ce que toucheront les joueurs anglais et ce que toucheront les joueurs samoans lors de la rencontre entre les deux formations au mois de novembre. L’ancien capitaine des Samoa et désormais représentant des joueurs du Pacifique, Dan Leo, est monté au créneau.
En effet, pour la rencontre du 27 novembre prochain, chaque joueur anglais touchera 22 000 livres (soit plus de 24 000 euros) alors que les joueurs samoans ne toucheront que 650 livres (environ 730 euros). Dan Leo dénonce le manque de réglementation et le fait que le pays hôte puisse garder l’ensemble des recettes de la rencontre. Etant donné que les nations majeures ne se déplacent pas chez ces équipes, elles ne peuvent pas, à leur tour, profiter des recettes engrangées par de telles affiches : « Nous avons toujours le même système, les hôtes gardent tous les revenus – ce qui signifie que les îles du Pacifique ne reçoivent rien parce que les grandes nations ne jouent jamais là-bas. »
Le vice président de World Rugby, Agustin Pichot, a annoncé que ce sujet a déjà été abordé lors de réunions avec les représentants des nations majeures : « Le modèle de partage des revenus a été évoqué. » Cependant les discussions n’ont rien donné puisque ces fédérations ont fait savoir que cela pourrait fragiliser leur propre économie : « Vous pourriez le voir de façon égoïste, mais c’est leur droit de faire cette remarque […] Je cherche une croissance équitable pour tout le monde.