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International – Lutte antidopage plus forte que les droits de l’homme ?

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Le lutte antidopage ne cesse de se renforcer quitte à flirter avec la limite des droits de l’homme.

Comme beaucoup d’autres syndicats sportifs, Provale, est montée au créneau. Récemment La Cour européenne des droits de l’homme a rejeté une plainte de ces syndicats. L’objet de cette plainte concerne les horaires de contrôle antidopage des sportifs. L’Agence Mondiale d’Antidopage a décrété que les athlètes doivent transmettre en début de chaque trimestre leur emploi du temps et une heure afin d’être contrôlé « inopinément ». Pour les syndicats il ne fait aucun doute que cette mesure est une violation de la vie privée, de la liberté de circuler et de l’article 8 de la convention européenne des droits de l’homme. Or il y a quelques jours la Cour européenne a rejeté leur plainte : « Tenant compte de l’impact que les obligations de localisation ont sur la vie privée des requérants, la Cour considère néanmoins que les motifs d’intérêt général qui les rendent nécessaires sont d’une particulière importance et justifient les restrictions apportées aux droits accordés par l’article 8 de la Convention. Elle estime que la réduction ou la suppression de ces obligations conduirait à accroître les dangers du dopage pour la santé des sportifs et celle de toute la communauté sportive et irait à l’encontre de la communauté de vue européenne et internationale sur la nécessité  d’opérer des contrôles inopinés pour conduire la lutte antidopage. »

La France pas concernée ?

Il semblerait que la France et les sports collectifs échappent quelque peu à cette mesure, explications. Potentiellement un sportif peu être contrôlé à n’importe quelle heure du jour ou de la nuit. Sauf qu’un accord officieux existe avec l’Agence Française de Lutte Antidopage (AFLD). Ce sont les clubs et non les sportifs qui transmettent les emplois du temps, de plus les plages horaires de contrôle correspondent à la présence des athlètes sur leur lieu de travail. Ce dispositif est spécifique à la France, dans les autres pays, les athlètes doivent fournir leur emploi du temps et les lieux dans lesquels ils se trouvent.