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L’Angleterre, cette machine à gagner

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A l’issue de la victoire incontestable contre la Nouvelle-Zélande, l’Angleterre possède désormais une image de machine à gagner.

Les images sont fortes et pourtant pas d’effusion de joie. Nigel Owens vient de siffler la fin d’une rencontre dominée de A à Z par le XV de la Rose, les anglais se congratulent, se félicitent mais pas d’excès. Oui, ils viennent de battre la meilleure nation du monde et de quelle manière ! Mais ce n’est qu’une étape pour soulever la Coupe Webb-Ellis. Ils n’ont rien gagné en battant les All Blacks, il n’y a pas de trophée à l’issue de la demi-finale et ils en sont parfaitement conscients. Le boulot fait, ils donnent l’impression de basculer directement en finale. Des images qui contrastent avec celles de la dernière défaite des All Blacks en Coupe du Monde. C’était en 2007 contre le XV de France.

Si le déséquilibre entre les deux nations était bien plus grand lors de ce match légendaire, on se souvient tout de même du dégagement de Jean-Baptiste Elissalde dans les tribunes du Millenium de Cardiff. On se souvient aussi du bonheur de tout un groupe, des joueurs envahissant la pelouse, se sautant dans les bras. Des scènes de liesse que l’on n’a pas vu samedi à Yokohama. La différence vient sans doute de notre culture, de notre façon d’aborder de tels évènements. L’Angleterre reste une immense nation de sport. Dans toutes les disciplines, les anglais obtiennent de nombreuses récompenses. Un modèle souvent opposé au notre plus tourné vers l’émotion.

On en a eu la démonstration samedi à l’issue de la demi-finale durant laquelle les anglais ont dépensé une immense énergie sur 80 minutes pour véritablement étouffer la Nouvelle-Zélande. Une domination rarement vue de la part d’une équipe contre les All Blacks dans toute l’histoire du rugby. Et pourtant, une fois encore, le travail n’est pas terminé, Eddie Jones a tenu à le rappeler en conférence de presse :

« Je me souviens de notre première tous ensemble à Pennyhill Park, on voulait devenir la meilleure équipe du monde. On ne l’est pas encore. Là on a l’occasion de joueur un match pour prouver que nous les sommes et c’est tout ce qui compte. »