Sébastien Descons, ancien demi de mêlée, passé notamment par le Racing 92 et Perpignan, s’est confié sur la « petite mort » des sportifs lorsque ces derniers mettent un terme à leur carrière.
Touché par un article du Parisien évoquant les grandes difficultés rencontrées par la championne olympique Émilie Andéol à l’issue de sa carrière, Sébastien Descons a également témoigné sur un réel tournant dans la vie d’un athlète de haut niveau. La retraite des grands sportifs est un véritable deuil. L’adrénaline, le goût de la compétition, la reconnaissance, tout disparait du jour au lendemain. Pour certains, la chute est vertigineuse. L’ancien ailier du Stade Français, Raphaël Poulain le décrivait parfaitement dans son livre « Quand j’étais Superman », le monde s’arrête quasiment de tourner. Même constat pour Sébastien Descons. Cet ancien demi de mêlée, au visage bien connu dans l’élite du rugby français, s’est confié sur sa « petite mort » :
« Je retiens le passage où elle regrette parfois d’avoir été championne olympique. J’ai un peu le même ressenti sur la notoriété que j’ai pu moi aussi acquérir grâce à ma carrière et à la « chute » qui a suivi. Du jour au lendemain tout s’arrête […] C’est mon choix, usé physiquement mais surtout mentalement des 3 dernières années. Un début d’un beau burn out, datant je pense de 2014 et mon départ en cours de saison du Racing 92 et qui s’est empiré d’année en année. À la place des entraînements, des vidéos, des représentations pour les clubs, mon quotidien est passé de rendez-vous chez des médecins et des spécialistes, d’appels à des plateformes anonymes pour parler de mon mal être , des médicaments à prendre le soir, pour éliminer mes idées plus que noires, mes douleurs présentes encore sur le corps, dans la tête et une remise en soi personnelle. Qu’est ce que je vais faire , j’ai faits que du rugby… Je ne suis bon qu’à ça !! »
