C’est l’heure de sortir la Loupe Rugby ! Cette semaine, focus sur l’essai de l’ailier anglais Anthony Watson face au Pays de Galles.
Samedi le XV de la Rose s’est imposé de justesse (33 à 30) face aux gallois. Les hommes d’Eddie Jones marquèrent le premier essai de la partie par l’intermédiaire de l’ailier Anthony Watson. Alors que l’Angleterre (en blanc) bénéficie d’une touche dans les quinze mètres gallois (en rouge), six avants sont placés dans l’alignement Pour l’instant, Anthony Watson est loin du ballon, il se cache dans le dos d’un partenaire.
A l’instar de la France face à ces mêmes gallois, les anglais choisissent de feinter une formation de ballon porté. Ceci est la première phase du piège. Persuadés qu’un maul se prépare, plusieurs défenseurs gallois se lient aux joueurs anglais. La deuxième phase est une autre feinte. Au lieu de rester coller à ses partenaires et pousser dans l’axe, le numéro 8 Tom Curry s’échappe et sert immédiatement son demi de mêlée qui est désigné ci-dessous par la mention « porteur de balle ». Dans le même temps, la troisième phase est déjà en place. Cinq joueurs anglais viennent se proposer autour du porteur. Dans ce cas là, défendre devient un véritable calvaire. Les regards gallois sont rivés sur les attaquants mais oublient Watson qui est toujours caché dans le dos d’un de ses partenaires…
Obnubilés par le nombre d’anglais, les gallois ont complètement oublié de surveiller la zone de fracture. En effet, lors de la deuxième phase un joueur gallois continue de marquer à la culotte Tom Curry ouvrant ainsi un immense espace dans la défense que l’on nomme donc zone de fracture. Après un piège à plusieurs phases, les anglais ont enfin obtenu un trou dans lequel ils ne tardèrent pas à s’engouffrer. Comme évoqué un peu plus haut, Anthony Watson a profité de tous ces mouvements pour se faire oublier. Il est servi par le porteur de balle dans une zone où il n’y a plus personne pour défendre. Sa vitesse et ses appuis ont fait le reste afin d’éliminer le dernier rempart gallois et filer dans l’en-but. Entre le lancé en touche et l’essai, il s’est écoulé seulement neuf secondes durant lesquelles les anglais ont rapidement exécuté une action extrêmement complexe pour trouver la faille dans une défense réputée.
La vidéo de l’essai :
