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Fatialofa : « En dessous de mon cou, je ne pouvais rien sentir, rien bouger »

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Pour la première fois depuis son grave accident le 4 janvier dernier, Michael Fatialofa a décidé de s’exprimer publiquement.

Depuis le début d’année, son épouse donne quelques nouvelles du deuxième ligne néo-zélandais. Elle a d’abord envoyé les premiers pas de son mari six semaines après sa blessure face aux Saracens, puis une vidéo du joueur marchant sans assistance. Des images rassurantes mais qui ne sont que la face émergée de l’iceberg selon Fatialofa qui tente également de retrouver la mobilité de ses doigts : « Je ne voulais pas aller dormir ce jour-là. J’avais peur de me réveiller et d’avoir tout oublié et de ne plus pouvoir bouger le doigt […] la marche n’est que la face émergée de l’iceberg. Le plus dur, ce sont mes mains. Je n’arrive à rien faire avec ma main gauche par exemple. »

Les conséquences d’une blessure dont il raconte les circonstances : « Ma tête n’était pas dans la bonne position, sa hanche était là… Je me souviens de tout mon corps qui s’éteint. En dessous de mon cou, je ne pouvais rien sentir, rien bouger. C’était plutôt effrayant. J’avais même du mal à respirer car ma moelle épinière était comprimée et tout ce qui est en dessous est affecté, ce qui incluait mes poumons. Dans un premier temps, j’essayais déjà de respirer. »

Des détails qui font froid dans le dos, tout comme ce qu’il raconte de son hospitalisation : « Dans ma chambre, il y avait des victimes de coups de feu ou de coups de couteau et j’entendais tout ce qui se passait. Tous ces bips, impossible de dormir. Je n’aime pas y repenser aujourd’hui. J’entendais parfois des gens mourir à côté de moi, c’était traumatisant. J’entendais un beeper se mettre en marche, les gens qui se précipitaient et le lendemain, j’avais une autre personne dans ma chambre. »