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Salary Cap : Le MHR dans la tourmente ?

Selon une enquête menée par RMC Sport, le club de Montpellier aurait payé des joueurs via des sociétés écran afin de contourner le Salary Cap.

Depuis plusieurs saisons, le MHR a été régulièrement pointé du doigt pour contournement du Salary Cap. Par deux fois, la LNR a épinglé le club ciste avant que ce dernier soit blanchi par la commission d’appel de la FFR. Cette fois, les éléments en possession de Samuel Gauthier, Salary Cap Manager mandaté par la Ligue, pourraient être accablants. Après de nombreux mois d’enquête, il a rédigé un rapport transmis au club.

Les dessous de l’affaire Goosen

L’enquête de RMC Sport revient notamment sur les dessous de l’affaire Goosen. Pour rappel, le sud-africain – alors au sommet de sa carrière – décide, en 2016, de quitter subitement le Racing 92. Il annonce vouloir mettre un terme à sa carrière et présente, au club des Hauts-de-Seine, une proposition de CDI pour rompre son contrat sans payer d’indemnités au Racing. RMC sport révèle que cette opération fut montée par le joueur et son nouvel agent Gerrie Swart. La collaboration des deux hommes aboutie à ce plan aberrant pour que Goosen quitte le Racing 92 avant la fin de son contrat afin de gagner plus d’argent dans un autre club. Cette autre équipe est… Montpellier.

Cependant, les lois spécifiques au sport ne permettent pas à Goosen de réaliser cette opération. Par conséquent, il devient directeur commercial et vend des selles de chevaux. Une situation complètement inédite qui va le priver de rugby pendant plus d’un an... Pourtant, l’ancien springbok a gardé un lien avec Montpellier. Toujours selon RMC Sport, le MHR a transmis des fonds au joueur pour le payer durant cette période. Des échanges financiers via un compte en Suisse, puis à Hong Kong auraient permis de rémunérer le joueur sur des achats de bétail à une société qui lui appartient. Au total, ces sommes correspondraient à ce qu’il aurait dû toucher en restant au Racing 92. Alors que sa licence était bloquée, le MHR a accepté de payer, début 2018, une clause libératoire d’un million d’euros, plus 400 000 euros d’une avance faite par Lorenzetti à Goosen pour pouvoir le faire rejouer. Un investissement qui parait insensé d’autant plus que le joueur est aujourd’hui l’ombre de celui qu’il était en 2016.

D’autres joueurs concernés ?

Seulement l’affaire ne s’arrête pas là. L’agent Gerrie Swart est intervenu dans les signatures de nombreux joueurs sud-africains dont, récemment, lors du transfert de Handre Pollard. L’ouvreur champion du monde toucherait, comme ses compatriotes du club (Bismarck et Jannie du Plessis, François Steyn, Jan Serfontein…), un salaire bien en dessous des prix du marché. Par conséquent le club est suspecté de rémunérer d’une manière officieuse des joueurs de son effectif.