Maintenant que l’on connait le programme exacte du XV de France, il reste à régler la question sur la libération des internationaux.
Le conflit au sujet de la libération des internationaux entre la FFR et la LNR durent depuis plusieurs mois. Écartés des discussions sur le nombre de matches internationaux disputés cet automne, la Ligue et les présidents de de Top 14 redoutaient un « passage en force », selon les mots de Paul Goze, de World Rugby. Passage en force, il y a eu. World Rugby a décidé d’imposer six rencontres aux fédérations pour des raisons financières en dépit de ses propres règlements.
En effet, en imposant 7 semaines de compétition, World Rugby va à l’encontre de l’article 9 de ses règlements. En conséquence, la LNR a assigné World Rugby en justice. Une procédure qui pourrait livrer son verdict en octobre mais il parait désormais inenvisageable que la programmation communiquée hier change. Les Bleus se dirigent donc vers six rencontres dont leur dernier match du Tournoi des 6 Nations face à l’Irlande. Ensuite, ils joueront une compétition composée de huit nations créée exceptionnellement pour ectte année. Consultée tardivement, la Ligue a déjà fait un premier effort en acceptant de libérer les joueurs internationaux pour cinq semaines mais elle ne souhaite pas aller au-delà. Même son de cloche des présidents. Les employeurs des joueurs ne veulent pas être privés de leurs meilleurs éléments sur une si longue période.
Une position que l’on peut comprendre parfaitement après six mois d’interruption du Top 14. De son côté, Bernard Laporte, président de la FFR et vice-président de World Rugby, estime que les négociations avec la LNR sont infructueuses. Il souhaite désormais discuter directement avec les présidents : « Les discussions avec la LNR sont au point mort. Ce qui m’intéresse, c’est que les décisions soient prises dans l’intérêt de tous. Les discussions ne sont pas rompues, on va trouver une solution, avec les clubs, pas forcément avec la Ligue. Il faut parler avec ceux qui ont les joueurs. »
Une déclaration qui va sans doute tendre davantage les échanges puisque, ne l’oublions pas, la Ligue ne fait que porter la voix des présidents des clubs professionnels… La LNR, par l’intermédiaire de son président Paul Goze, risque de ne pas apprécier d’être écartée des discussions sur la libération des internationaux.