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Commotions : Des joueurs veulent attaquer World Rugby

Plus d’une centaine de joueurs anglo-saxons veulent trainer World Rugby devant la justice pour avoir minimisé le problème des commotions.

De nombreux, actuels et anciens, joueurs anglo-saxons, avec en tête de liste Steve Thompson, souhaitent attaquer World Rugby. L’ancien talonneur international, qui souffre aujourd’hui de démence précoce (dégénérescence progressive des cellules du cerveau) entrainant notamment des pertes de mémoire, raconte le soir du sacre de l’Angleterre lors du mondial 2003 : « Vous nous voyez soulever la Coupe du monde et je peux me voir sauter sur les images. Mais je ne m’en souviens pas. […] J’aurais préféré juste avoir une vie normale. Je suis juste normal. Certaines personnes optent pour les grandes lumières, alors que je n’ai jamais voulu ça. Est-ce que je le referais? Non, je ne le ferais pas. Je ne m’en souviens plus. »

Lui et une centaine de joueurs pointent du doigt la gestion des commotions par World Rugby. Ces joueurs estiment ne pas avoir été informés des risques qu’ils encouraient et veulent dénoncer une décision de l’instance. En 2011, World Rugby décidait de raccourcir la durée de repos après une commotion. Alors qu’à la fin des années 70, la fédération irlandaise notait la nécessité d’un repos d’au moins trois semaines pour les joueurs victimes d’une commotion, World Rugby faisait passer ce temps de repos à 6 jours en 2011… Une commotion est une véritable « bombe à retardement » a confié Richard Boardman, l’avocat de ces joueurs dans cette affaire, au Guardian. Toujours selon lui, d’autres joueurs pourraient se joindre au mouvement afin de renforcer la démarche et obtenir des compensations pour prendre en charge les soins dont ils ont désormais besoin.