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Bill Beaumont : « je suis attristé par les récents témoignages »

Bill Beaumont, président de World Rugby, a publié une lettre ouverte en réaction à la procédure, menée par une centaine de joueurs, contre la plus grande instance du rugby.

Il y a quelques jours, plusieurs joueurs, par l’intermédiaire de leur avocat Richard Boardman, annonçaient vouloir poursuivre World Rugby pour ne pas les avoir protégé contre les risques liés aux commotions. Parmi eux, Steve Thompson, champion du monde en 2003 avec l’Angleterre, ou encore le gallois Alix Popham ont livré des témoignages glaçants. L’ancien international anglais avait confié ne plus se souvenir de la finale de 2003 : « Vous nous voyez soulever la Coupe du monde et je peux me voir sauter sur les images. Mais je ne m’en souviens pas. […] J’aurais préféré juste avoir une vie normale. Je suis juste normal. Certaines personnes optent pour les grandes lumières, alors que je n’ai jamais voulu ça. Est-ce que je le referais? Non, je ne le ferais pas. Je ne m’en souviens plus. »

Alors que de nouveaux joueurs se joignaient à ce mouvement – qui rappelle celui initié en 2012 par plus de 4000 joueurs de football américain contre la NFL – Bill Beaumont a décidé de s’exprimer. « En tant qu’ancien joueur, père de trois joueurs de rugby et fan, je suis attristé par les récents témoignages d’anciens joueurs et leurs épreuves. Mes pensées vont vers eux et vers tous ceux qui, dans la famille du rugby sont en difficulté […] Le bien-être des joueurs est, et a toujours été notre priorité numéro une à tous les niveaux du sport. En tant que joueur qui a pris sa retraite sur avis médical au début des années 80, je me soucie profondément de la santé de tous les joueurs. Nous travaillons sans relâche pour les protéger […] En tant qu’ancien joueur, j’ai participé activement à la recherche sur la santé cognitive à long terme […] Néanmoins, il est évident que le sujet des commotions cérébrales et de la santé cognitive à long terme est extrêmement complexe […] La science continue d’évoluer et nous évoluerons avec elle. »