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La réponse de Franck Azéma à Fabien Galthié

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Dans les colonnes du Midol, France Azéma, manager de Clermont, a répondu au sélectionneur du XV de France au sujet de la mise à disposition des internationaux.

Il y a quelques jours, Fabien Galthié déclarait à Sud Ouest, avec fermeté, qu’il souhaitait disposer d’une même groupe tout au long des sept semaines de la fenêtre internationale. « Le mot « tourner » ne convient pas à l’équipe nationale. […] Plus tu joues ensemble, plus tu progresses. C’est une conviction que je ne veux pas remettre en question. Avoir de l’émulation à l’entraînement, pouvoir développer deux ou trois profils sur le même poste c’est très important mais la sélection, elle a une valeur ». Une situation compréhensible pour le sélectionneur du XV de France mais qui va devoir se confronter à ses homologues du Top 14 et à la Ligue. Si ces derniers ont accepté de mettre à disposition les internationaux pour cinq rencontres, à la place de trois comme le stipule le règlement de World Rugby, ils sont, en revanche, totalement opposés à l’organisation d’un sixième match pour l’équipe de France.

Interrogé à ce sujet par Midi Olympique, Franck Azéma confie que les clubs vont se montrer inflexibles : « On va rentrer dans une logique de bras de fer, c’est évident. Nous en sommes là, puisque le temps octroyé par le Covid n’a rien fait émerger de constructif. Et j’ai le sentiment que les clubs seront solidaires entre eux […] La difficulté que vont connaître les entraîneurs de Toulouse, Montpellier, Toulon ou du Racing, je la connais et je ne peux pas faire comme si elle n’existait plus, sous prétexte que je suis moins concerné […] Je crois que les entraîneurs de club ont su entendre son message et faire évoluer la collaboration dans le bon sens, pour l’aider dans sa mission. Tout le monde jugeait que c’était important et nous avons eu cette démarche, je pense en bonne en intelligence. Il faudrait toutefois que cela fonctionne dans les deux sens. Vous ne pouvez pas toujours prendre : parfois, il faut aussi donner. […] Il ne faudrait pas que l’équipe de France oublie qu’elle aura besoin de tout le monde, dans son objectif 2023. »